Juin 1944, une prison en Allemagne. Derrière les barreaux, deux hommes côte à côte, et face à face : Léon Blum, fidèle de Jaurès et chef du Front populaire et Georges Mandel, collaborateur de Clemenceau. La mort immédiate s’annonce, pour l’un d’entre eux… L’intensité de leur dialogue se nourrit de cette angoisse, de leurs mémoires contrastées, de leurs tempéraments opposés, de leurs pudeurs bousculées, de leurs connivences révélées. Ils nous parlent de la République, au cœur de ses contradictions et au plus haut de sa dignité.
Lequel survira ?
Jean-Noël Jeanneney nous donne un bel exemple en écrivant pour le théâtre une confrontation d’une grande intensité entre Léon Blum et Georges Mandel, tous deux prisonniers des Allemands dans une petite maison en marge du camp de Buchenwald.
Pour interpréter ces deux hautes figures, il fallait trouver des comédiens nourris d’une forte culture politique. C’est le cas de Christophe Barbier (Georges Mandel), ancien rédacteur en chef de l’Express et journaliste reconnu à la télévision et celui d’Emmanuel Dechartre (Léon Blum), fils de Philipe Dechartre qui fut résistant et Ministre du Général de Gaulle et qui accueillit Léon Blum à Paris lors de son retour de déportation.
Accueil des comédiens et de l’équipe du Festival « les Trois coups de Jarnac » à la Maison Natale après la représentation à l’auditorium Maurice Ravel.